1.04.2013

Une requête contre la fin des mademoiselles

Le 24 février 2012 à 17:00
Une requête contre la fin des mademoiselles 














Alexandre-Guillaume Tollinchi, affilié UMP, juriste, demande l’annulation de la circulaire sur la fin de l’usage du terme « mademoiselle »

Le 21 février dernier, une circulaire parvient à toutes les administrations françaises expliquant que le terme « mademoiselle » devait être retiré des formulaires administratifs. Une avancée dans le combat féministe de deux associations en particulier : Osez le Féminisme et Chiennes de garde. Cependant, d’après Alexandre-Guillaume Tollinchi, cette circulaire n’est pas valable. C’est pourquoi, il a écrit une requête contre l’abandon du terme « mademoiselle » dans les administrations pour plusieurs raisons.

On ne supprime pas comme ça un terme de la langue française
« L’usage du terme « mademoiselle » est un principe de la langue française, au titre de la civilité de politesse. » Pour Tollinchi, supprimer ce mot des formulaires administratifs est interdit car c’est outrepasser le pouvoir de l’Académie française : « le pouvoir exécutif ne peut se substituer à l’Académie française aux fins de réglementer l’usage de la langue obligatoire. »

C’est une question de droit
« L’usage des termes « madame » ou « mademoiselle » ne peut être imposé aux intéressées sans leur consentement [...] les femmes doivent conserver le libre-choix pour se désigner dans leur rapport avec les institutions de l’Etat. » Pour garder le droit d’expression intact, « mademoiselle » doit pouvoir être utilisable par les Français comme bon leur semble. Il faut « défendre l’utilisation du terme « mademoiselle » qui incarne d’une part, la liberté des femmes et d’autre part, le respect des hommes pour les femmes au titre de la galanterie, laquelle n’est en aucun cas discriminante. »

la loi interdit cette suppression
La loi explique que, par rapport au droit au respect de la vie privée et familiale, les femmes peuvent décider de ne pas se faire appeler « madame » pour que personne ne sache qu’elles sont mariées pour préserver « le bon déroulé de leur carrière professionnelle. » De plus, c’est un « droit pour chacun de choisir les termes les plus appropriés pour définir sa pensée dans le cadre de la liberté d’expression. »

la fin de l’utilisation de « mademoiselle » ne correspond pas au langage courant
« Une jeune fille mineure se verra désormais appelée « madame », cette situation se confinant au sublime du ridicule, à mille lieues des impératifs de l’intérêt général. » Le terme « mademoiselle » était intégré dans le langage courant, le supprimer n’est donc pas vraisemblable. L’intérêt général serait de pouvoir choisir entre les deux termes « madame » ou « mademoiselle ».

des vices de formes dans la circulaire
Tout d’abord, le Premier ministre n’a pas le pouvoir de supprimer un terme des formulaires administratifs. Selon la loi, même « si le Premier ministre dispose d’un pouvoir hiérarchique sur l’administration, il ne saurait excéder ses pouvoirs [...] en prenant des actes impératifs tendant à réglementer et a fortiori à restreindre l’usage de la langue française. »
Pour Alexandre-Guillaume Tollinchi, il faudrait ajouter à cela la violation de la constitution, la non-amélioration du service public…

Cette circulaire est le résultat de la pression de groupuscules
L’arrivée de la circulaire est le résultat de « l’emprise et de l’infiltration de groupes de pression politisés au sein de l’appareil d’Etat agissant au mépris des libertés publiques. » Par la voix des certain-e-s hommes et femmes politiques, les deux associations porteuses du projet (Osez le Féminisme et Chiennes de garde) auraient réussi à faire aboutir leur combat.

Anne D.


(Tiré avec nos remerciements de la page : http://mcetv.fr/mon-mag/2402-une-requete-contre-la-find-des-mademoiselles)